Les Canadiens assisteront-ils de nouveau à des événements en direct?
28 juillet 2020 | Adam Mitchell, directeur mondial, SponsorPulse et Produits numériques, IMI International
Plus de 135 jours se sont écoulés depuis la déclaration de la pandémie mondiale de coronavirus. Quelques jours avant, la NBA avait déjà suspendu sa saison indéfiniment pour des raisons de sécurité après qu’un joueur ait obtenu un résultat positif à la COVID-19. Puis, ce fut la dégringolade. Depuis ce jour, nous avons été témoins de milliers d’événements en direct à travers le monde, et ici, juste à côté de chez nous, qui n’ont eu d’autre choix que de reporter, annuler ou arrêter complètement leurs activités, laissant plusieurs questions en suspens quant à l’avenir du divertissement en direct.
À mesure que la situation évoluait, les discussions dans les médias et l’industrie ainsi que le comportement des adeptes et des consommateurs se sont intensifiés. Certaines publications suggèrent que l’industrie ne sera plus jamais la même ou que les adeptes se tiendront loin à tout jamais de tout événement en direct. Ceci a pour effet de laisser planer l’incertitude parmi l’industrie sportive, les festivals, les organismes de bienfaisance, les commanditaires et, plus important encore, parmi toutes les personnes qui donnent vie à ces événements. On ne saurait nier les effets financiers néfastes que subissent les parties prenantes en raison de ces allégations, mais ces dernières sont loin de refléter les propos que tiennent les consommateurs à travers le monde et ici même au Canada.
Le manque de contenu sportif depuis mars a créé une demande importante demeurée à ce jour refoulée. Les Canadiens affichent de plus en plus leur intention de consommer du contenu sportif à l’avenir que ce soit à la télé, au moyen de services de diffusion en continu ou dans les bars. Nous nous attendons à ce que la diffusion de contenu sportif et de compétitions sportives selon un calendrier comprimé pendant la période estivale, moment où l’offre de programmation concurrentielle est moindre, génère des auditoires importants pour le reste de l’été et de belles occasions pour les marques. Après tout, quand avons-nous senti la frénésie des séries éliminatoires de hockey en plein cœur de l’été la dernière fois?
Ces circonstances inattendues ont ouvert la voie à l’innovation dans l’univers sportif sous la forme de nouvelles commandites numériques et télévisuelles qui maximisent la valeur pour les commanditaires, d’initiatives d’adeptes engagés visant à rallumer les passions, et de partages par les joueurs de moments inédits dans les coulisses et de leur préparation pour le retour au jeu. À n’en pas douter, plusieurs de ces innovations sont installées à tout jamais et continueront de propulser l’industrie vers l’avenir.
Au-delà du contenu sportif, les Canadiens ont soif d’assister à des événements en direct de tous genres. En effet, les futures intentions d’assister à des événements en direct lorsque le coronavirus sera chose du passé ont augmenté, ce qui illustre bien l’appétit qu’ont les consommateurs envers ces événements. Les organisateurs et les commanditaires auront tout à gagner à redéfinir l’expérience des consommateurs pour la suite des choses puisque les Canadiens affirment qu’ils seront prêts à y participer.
En attendant, certaines propriétés et certains commanditaires ont profité de ces circonstances inattendues pour offrir des contenus recherchés par les consommateurs par de nouveaux moyens comme le lancement exclusif de chansons directement de la maison, la production maison de contenu, la tenue de concours culinaires virtuels ou le réaménagement d’espaces et de lieux afin de respecter les consignes de distanciation sociale. Ces nouvelles approches ont démontré la grande efficience de l’industrie.
L’avenir est encore jonché d’incertitudes pour toutes les industries, y compris celle du divertissement qui ne fait pas exception, mais de savoir si les Canadiens participeront de nouveau à des événements en direct ne nous préoccupe nullement.
Adam Michell est directeur mondial, SponsorPulse et Produits numériques, chez IMI International.