Ce que peuvent faire les annonceurs dès maintenant pour vaincre la fraude publicitaire
16 janvier 2018 | Matthew Chung, Manager, Communications and Content
À l’aube de 2018, l’ACA a rencontré plusieurs leaders de l’industrie pour connaître leurs prévisions. Après avoir rendu compte de notre conversation avec les gens de comScore Canada la semaine dernière, voici ce dont nous avons parlé avec la vice-présidente et directrice générale d’AAM Canada, Joan Brehl. Celle-ci présente sa rétrospective de la dernière année et parle de ses objectifs pour la nouvelle. Voici ce qu’elle conseille aux annonceurs…
ACA : Quelles leçons de 2017 mettrez-vous en pratique en 2018?
En 2017, l’industrie a pris conscience de l’énormité du problème de la fraude publicitaire qui coûte aux éditeurs honnêtes et aux annonceurs de 6 à 16 milliards de dollars chaque année. Nous avons longuement discuté des conditions lui permettant d’exister et débattu des moyens de l’enrayer. En 2018, les annonceurs vont continuer de reprendre le contrôle sur leurs dépenses médias numériques, notamment en utilisant des listes blanches, en rapatriant à l’interne leurs achats programmatiques, en effectuant leurs transactions sur des marchés privés ou en traitant directement avec les éditeurs, et en favorisant le recours à ads.txt. Parallèlement à ces mesures, nous devrons aussi nous efforcer d’identifier et de différencier les éditeurs qui mettent la priorité et investissent dans les auditoires humains.
ACA : Sur quoi l’industrie et votre entreprise devraient-elles se concentrer en 2018?
AAM défend depuis plus d’un siècle des principes comme aider les éditeurs à rassembler et à promouvoir des auditoires de qualité, et permettre aux annonceurs d’investir en toute confiance. Historiquement, recourir à la vérification indépendante des éditeurs a permis de réduire la fraude dans d’autres médias. C’est maintenant le tour des médias numériques.
Les éditeurs qui s’engagent à subir un audit envoient un signal très puissant : ils démontrent leurs bonnes intentions et leur volonté d’en faire la preuve. Ils permettent librement l’examen par des tiers indépendants de leurs pratiques commerciales, de leurs processus et de leurs données d’achalandage. AAM continuera de faire le pont entre les éditeurs de qualité et les annonceurs voulant s’adresser à des publics humains vérifiés.
ACA : Que conseillez-vous aux clients-annonceurs en ce début d’année?
Après la dernière année, tous mesurent mieux l’importance de la fraude publicitaire. On a tous compris que le phénomène est beaucoup plus répandu que l’on ne s’imaginait. Les annonceurs réclament une solution qui leur permettra d’arrêter de craindre la fraude et de se concentrer sur leurs vraies tâches. Les éditeurs de qualité doivent pouvoir se distinguer des voyous qui encouragent la prolifération des fraudes. Le meilleur moyen d’éviter cette propagation est d’exiger que les éditeurs prouvent qu’ils offrent des auditoires humains de qualité. Ceci n’est pas un luxe, mais une nécessité. Nous sommes en 2018 et le temps de vaincre la fraude publicitaire, c’est maintenant.