Gatineau, QC, 19 septembre 2014 : L’Association canadienne des annonceurs (ACA) demande au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d’assurer le maintien d’un marché publicitaire sain pouvant continuer d’agir comme la base financière du système de radiodiffusion canadien. L’ACA a fait ce commentaire aujourd’hui lors des audiences « Parlons télé » tenues par le CRTC à Gatineau. Au cours des deux dernières semaines, ces dernières se voulaient une occasion de tracer le portrait actuel de la radiodiffusion au Canada et d’examiner certaines approches pour le renouvellement du cadre réglementaire de la télévision au pays.
Intervenant aux côtés de l’association des agences médias – Le conseil canadien des directeurs médias – l’ACA a exprimé ses observations dans quatre domaines essentiels.
Télé à la carte. Le conseil explore la possibilité de permettre aux téléspectateurs de choisir et de ne payer que pour les stations de télé qu’ils désirent recevoir. L’ACA a demandé au CRTC de faire preuve de prudence à cet égard, estimant que l’adoption d’une telle formule entraînerait la disparition probable de plusieurs stations, notamment celles visant des auditoires spécialisés et/ou des téléspectateurs occasionnels. Un tel phénomène aurait un impact négatif sur les annonceurs, qui cherchent justement à s’adresser à de tels groupes.
Éliminer les restrictions sur l’accès à certaines pauses publicitaires. Les consommateurs n’ont jamais eu autant de choix télévisuels qu’aujourd’hui. Or, ils optent souvent pour des réseaux américains qui ne sont pas très accueillants pour les annonceurs canadiens. L’ACA a fait valoir que l’élimination des barrières empêchant nos annonceurs d’avoir accès au temps d’antenne réservé à ces diffuseurs et autoriser la substitution non-simultanée des annonces durant la diffusion aiderait à rejoindre les téléspectateurs canadiens perdus et permettrait de surcroît d’injecter des fonds nécessaires dans notre système de télé.
Maintien de la substitution simultanée des annonces. Il importe de se souvenir que, si les émissions des réseaux précités sont d’origine américaine, leurs audiences au pays sont entièrement canadiennes et rassemblent exactement les téléspectateurs que nos annonceurs veulent rejoindre. « Voilà une politique qu’il faut maintenir », a déclaré Bob Reaume, vice-président, Politiques et recherche de l’ACA. « Le retrait de cette offre médiatique substantielle ne ferait qu’accroître la demande pour ce qu’il resterait d’auditoires canadiens et entraînerait la surenchère, ce qui pousserait fort probablement nos annonceurs à transférer leurs budgets publicitaires vers d’autres médias. »
Audimètres à domicile. Le conseil a sollicité les commentaires sur l’établissement d’un nouveau système d’audimétrie télé utilisant des capteurs installés sur les téléviseurs. Dans ses commentaires devant le conseil, l’ACA a exprimé son appui sans réserve à cette initiative. Celle-ci pourrait non seulement fournir aux annonceurs des données d’auditoires plus pointues pouvant servir de monnaie d’échange dans leurs négociations, mais aussi leur permettre de cibler et d’effectuer leurs achats télé avec plus de précision et un degré de confiance accru.
La télé publicitaire constitue depuis plus de soixante ans un outil marketing essentiel pour les annonceurs canadiens. Ceux-ci y ont investi plus de 3,5 milliards de dollars l’an dernier.